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Coup de coeur du cercle de lecture du 19 février 2017

« Pour comprendre la mondialisation, rien ne vaut l'examen d'un morceau de tissu, fait de fils, de liens et des voyages de la navette », dit Erik Orsenna.

Oscillant entre enquête et récit de voyage, ce livre passionnant étudie les effets bénéfiques mais aussi néfastes de la mondialisation, en suivant le parcours d'une matière première exceptionnelle : le coton, cultivé dans 90 pays. Le coton est le porc de la botanique : chez lui, tout est bon à prendre. À commencer par les fibres, longs fils blancs, qui se présentent sous forme de flocons entourant les graines. L'homme en fait des textiles, des vêtements, des films photographiques, des cosmétiques, des insecticides, etc. Après la récolte, les tiges et les branches servent souvent de litières pour les animaux ou sont brûlées pour servir de combustible. L'auteur embarque son lecteur dans un périple qui le mène dans des pays qui cultivent, transforment ou commercialisent le coton dans un monde globalisé. L'itinénaire commence au Mali, au pays des Dogons, passe aux États-Unis avec une visite au National Cotton Council, s'arrête notamment en Égypte, en Ouzbékistan, en Chine, au Brésil où des chercheurs préparent le coton de demain à partir de manipulations génétiques.

Une lecture intéressante et instructive qui vous donnera sans doute envie de vous plonger aussi dans les deux autres ouvrages de la trilogie, « L'Avenir de l'Eau » et « Sur la route du papier ».