A marche forcée - A pied, du cercle polaire à l'Himalaya 1941-1942 / Slavomir RAWICZ (2002)
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82-992 RAW * a | Documentaires adultes | Disponible |
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Par Bibliothèque Charles Bertin Coup de coeur du cercle de lecture le 16/02/2018
Arrêté en novembre 1939 à Pinsk (alors en Pologne, aujourd'hui en Belarus) au moment de l'offensive soviétique contre la Pologne, Slavomir Rawicz, officier de la cavalerie polonaise, accusé d'espionnage, est incarcéré dans la forteresse de Kharkov, en Ukraine, et ensuite à la prison de la Lubyanka à Moscou, où il est torturé et soumis à des pressions psychologiques par les agents de la NKVD, la police politique soviétique.
Mi-novembre 1940, il est embarqué avec 4 000 autres prisonniers dans des wagons à bestiaux plombés pour un voyage de trois semaines et 3 000 kilomètres vers Irkoutsk, par le Transsibérien. Le reste du chemin se fera à pied, dans la neige, par -30° C, menotté à une chaîne attachée à un camion, pour arriver enfin, après 1 000 kilomètres, au camp de travail 303, au sud de Yakoutsk, non loin du cercle polaire. Condamné à 25 ans de goulag, le jeune Slavomir rêve rapidement d'évasion. Il rassemble autour de son projet six prisonniers jeunes et en bonne santé, qui réunissent tant bien que mal nourriture, vêtements et matériel. Une nuit au cours de laquelle la neige qui tombe abondamment effacera leurs traces, ils parviennent tous les sept à franchir les barbelés, le fossé et les palissades qui entourent le camp. Leur hantise des premiers jours est d'être poursuivis par les chiens du camp. C'est à ce moment du récit que commence la longue marche de ces hommes vers la liberté.
Sans carte, sans boussole, ils vont s'orienter vers le sud grâce au soleil et aux étoiles. Leur but : atteindre l'Inde britannique. Après plusieurs jours de marche et de traversées à la nage de plusieurs rivières, ils atteignent le lac Baïkal. Soutenant le rythme de 30 kilomètres par jour, ils franchissent la frontière russo-mongole. En Mongolie, ils font de belles rencontres avec les habitants et avec les nomades, qui les nourrissent et les hébergent, parfois en échange de leur travail.
La suite de leur itinéraire sera un enfer : la traversée du désert de Gobi avec peu de vivres et peu d'eau. Ensuite, ils abordent, sans équipement adapté, les étendues montagneuses inhospitalières des hauts plateaux du Tibet, qui les séparent encore de l'Himalaya. Enfin, le dernier grand obstacle : les contreforts de l'Himalaya.
Les quatre survivants de cette échappée sont enfin recueillis par des soldats britanniques et soignés dans une ville de garnison avant de reprendre péniblement le cours de leur vie.
Magnifique roman d'aventures, qu'on ne peut lâcher, car la vie de ces sept prisonniers semble mise, dès le début, en danger par une nature hostile, froide et blanche à perte de vue, un enfer de glace n'offrant que peu de chance à la survie. Mais c'est sans compter sur la détermination des évadés qui vont déployer un savoir-faire et une énergie hors du commun face à ces terribles conditions de vie. Leur jeunesse, leur bonne santé au début de ce parcours va les aider à résister au froid, à la faim, à la chaleur, à la fatigue, à la maladie, aux moustiques, aux poux pendant toute leur marche obstinée vers le sud. Chaque jour, il faut trouver sa nourriture, chasser, pêcher, ramasser du combustible, faire du feu, bâtir des murs de glace pour s'abriter du vent, repérer les grottes et les rivières, chercher l'hospitalité de quelques villageois, bergers ou nomades, réparer les vêtements, improviser des outils. Il faut aussi rester soudés, solidaires, face à l'adversité, dépasser sa souffrance physique, être fort émotionnellement (trois des leurs mourront en chemin).
Une belle leçon de courage qui donne envie de se plonger dans l'ouvrage de Sylvain Tesson, L'Axe du loup (2003), qui a refait l'itinéraire de ces sept évadés.
Mi-novembre 1940, il est embarqué avec 4 000 autres prisonniers dans des wagons à bestiaux plombés pour un voyage de trois semaines et 3 000 kilomètres vers Irkoutsk, par le Transsibérien. Le reste du chemin se fera à pied, dans la neige, par -30° C, menotté à une chaîne attachée à un camion, pour arriver enfin, après 1 000 kilomètres, au camp de travail 303, au sud de Yakoutsk, non loin du cercle polaire. Condamné à 25 ans de goulag, le jeune Slavomir rêve rapidement d'évasion. Il rassemble autour de son projet six prisonniers jeunes et en bonne santé, qui réunissent tant bien que mal nourriture, vêtements et matériel. Une nuit au cours de laquelle la neige qui tombe abondamment effacera leurs traces, ils parviennent tous les sept à franchir les barbelés, le fossé et les palissades qui entourent le camp. Leur hantise des premiers jours est d'être poursuivis par les chiens du camp. C'est à ce moment du récit que commence la longue marche de ces hommes vers la liberté.
Sans carte, sans boussole, ils vont s'orienter vers le sud grâce au soleil et aux étoiles. Leur but : atteindre l'Inde britannique. Après plusieurs jours de marche et de traversées à la nage de plusieurs rivières, ils atteignent le lac Baïkal. Soutenant le rythme de 30 kilomètres par jour, ils franchissent la frontière russo-mongole. En Mongolie, ils font de belles rencontres avec les habitants et avec les nomades, qui les nourrissent et les hébergent, parfois en échange de leur travail.
La suite de leur itinéraire sera un enfer : la traversée du désert de Gobi avec peu de vivres et peu d'eau. Ensuite, ils abordent, sans équipement adapté, les étendues montagneuses inhospitalières des hauts plateaux du Tibet, qui les séparent encore de l'Himalaya. Enfin, le dernier grand obstacle : les contreforts de l'Himalaya.
Les quatre survivants de cette échappée sont enfin recueillis par des soldats britanniques et soignés dans une ville de garnison avant de reprendre péniblement le cours de leur vie.
Magnifique roman d'aventures, qu'on ne peut lâcher, car la vie de ces sept prisonniers semble mise, dès le début, en danger par une nature hostile, froide et blanche à perte de vue, un enfer de glace n'offrant que peu de chance à la survie. Mais c'est sans compter sur la détermination des évadés qui vont déployer un savoir-faire et une énergie hors du commun face à ces terribles conditions de vie. Leur jeunesse, leur bonne santé au début de ce parcours va les aider à résister au froid, à la faim, à la chaleur, à la fatigue, à la maladie, aux moustiques, aux poux pendant toute leur marche obstinée vers le sud. Chaque jour, il faut trouver sa nourriture, chasser, pêcher, ramasser du combustible, faire du feu, bâtir des murs de glace pour s'abriter du vent, repérer les grottes et les rivières, chercher l'hospitalité de quelques villageois, bergers ou nomades, réparer les vêtements, improviser des outils. Il faut aussi rester soudés, solidaires, face à l'adversité, dépasser sa souffrance physique, être fort émotionnellement (trois des leurs mourront en chemin).
Une belle leçon de courage qui donne envie de se plonger dans l'ouvrage de Sylvain Tesson, L'Axe du loup (2003), qui a refait l'itinéraire de ces sept évadés.