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Quand j'étais Jane Eyre / Sheila KOHLER (2012)
Titre : Quand j'étais Jane Eyre Titre original : Becoming Jane Eyre Type de document : texte imprimé Auteurs : Sheila KOHLER, Auteur ; Michèle Hechter, Traducteur Editeur : Paris : Quai Voltaire Année de publication : 2012 Importance : 264 p. Format : 22 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-7103-6754-3 Prix : 20 Langues originales : Anglais (eng) Catégories : région du monde:Océanie:Australie:littérature australienne Index. décimale : 8-3 Roman ou nouvelle de fiction Résumé : Avec simplicité et une force puissante, Sheila Kohler nous conte, entre réalité et fiction, l'histoire de la famille Brontë. Se glissant dans la tête de Charlotte Brontë et de son entourage, sans se départir du style cristallin de ses précédents ouvrages, elle restitue avec finesse le climat qui a donné naissance aux uvres des surs Brontë, femmes émancipées et féminines à une époque où le statut des femmes était en suspens, voire ignoré.(Coup de Cur du 4 décembre 2012) Conseil de lecture : Public adulte Permalink : https://pmb.charlesbertin.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=22243 Réservation
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Cote Section Disponibilité R-2 KOH 3577 q Romans adultes Disponible Avis des lecteurs : 2 avis, veuillez vous identifier pour ajouter le vôtre !
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Par Bibliothèque Charles Bertin Coup de coeur du cercle de lecture le 16/02/2018Mon coup de coeur !Par Françoise DELSEMME le 16/02/2018L'auteure d'origine sud-africaine, Sheila Kohler, se glisse dans la peau et dans les pensées de Charlotte Brontë pour propulser son lecteur dans l'Angleterre du milieu du XIXe siècle.
Un très beau et très touchant roman biographique sur la famille Brontë dont tous les membres sont doués pour la création littéraire et artistique mais aux destins tout à la fois exceptionnels et tragiques. Dans le premier chapitre, le lecteur rencontre Charlotte Brontë à Manchester, au chevet de son père qui vient de subir une opération des yeux. Dans la pénombre et l'air confiné de la chambre, elle s'attelle à la rédaction de son deuxième roman Jane Eyre. Ses pensées retournent en arrière. Elle se souvient du séjour qu'elle a fait avec sa soeur Emily dans un pensionnat de demoiselles à Bruxelles et de la passion qu'elle voua à son professeur de français (Constantin Héger) qui a inspiré l'écriture de son premier roman Le Professeur, roman qui vient d'être refusé par un éditeur. Il lui revient aussi en mémoire l'éducation au pensionnat de Cowan Bridge, l'école mortifère, où elle et ses soeurs ont souffert de la cruauté du personnel, de la faim et de terribles conditions de vie. Ses deux soeurs aînées, Maria et Elizabeth y sont décédées en 1825 âgées de 11 et 10 ans. Ses pensées s'arrêtent aussi sur sa triste et peu gratifiante expérience comme gouvernante dans une riche famille d'industriels.
Allongé dans l'obscurité, le père a aussi des réminiscences qui raniment le souvenir de son épouse, la mère de ses six enfants, décédée 25 ans plus tôt. Il se replonge dans son enfance en Irlande, et ses études d'histoire et de théologie à Cambridge. Après son séjour à Manchester avec son père (1846), Charlotte retourne à Haworth auprès de ses deux soeurs et de son frère. C'est l'occasion pour Sheila Kohler d'ouvrir les portes du presbytère anglican dirigé par leur père au milieu de la lande sauvage du Yorkshire (qui servira de décor à bon nombre de romans des trois soeurs) et de présenter Emily (Les Hauts de Hurlevent), Branwell, le frère adoré, et Anne (Agnes Grey). Le lecteur continue à suivre le processus de création de Jane Eyre dans cette Angleterre peu disposée à accepter l'idée qu'une jeune femme puisse être dotée d'un talent littéraire. C'est la raison pour laquelle les trois soeurs ont utilisé des noms d'emprunt masculins pour présenter leurs poésies et leurs romans aux éditeurs. Les parallèles entre le vécu de la jeune Charlotte et celui des personnages dans Jane Eyre sont indéniables et Sheila Kohler les met subtilement en évidence. Les trois soeurs sont différentes et leurs personnalités se reflètent à travers leurs romans qui seront accueillis de façons diverses par leurs lecteurs.
Une grande complicité unit les trois soeurs et même si leurs rivalités littéraires les rongent, elles les stimulent dans leurs créations. On suit l'ascension de Charlotte après la publication de Jane Eyre, on l'accompagne à Londres, chez son éditeur, à Edimbourg, dans ses amours et après les décès d'Emily et d'Anne (en 1848 et 1849) dans son mariage qui ne durera que neuf mois car elle décède sans doute du typhus en 1855 âgée de 38 ans. Quand j'étais Jane Eyre est un roman subtil, émouvant, à l'atmosphère envoûtante, très bien écrit et traduit, que l'on referme à regret mais avec l'envie de se plonger au plus vite dans un roman connu ou moins connu d'une de ces trois soeurs talentueuses aux destins tragiques.