Note de contenu : |
Marche, petit Charles. Marche dans les rues de Londres puantes et enfumées, faufile-toi entre les rats. Marche jusqu'à la fabrique de cirage où tu colles des étiquettes dix heures par jour, puis marche vers la prison pour dettes rendre visite à ton père et marche encore à la nuit tombée, rentre seul dans ta chambre.
Galope, Charles. Galope en rêve et en imagination. Invente-toi une autre vie, théâtre, aventures, passions, demeures luxueuses...
Cours Dickens. Deviens reporter, dénonce les injustices. Cours vers la gloire que tu mérites par ta verve et ton cur. Cours à travers le monde, de Paris à New York, lis tes romans à voix haute devant un public abasourdi, et cours écrire le suivant que des centaines de milliers attendent semaine après semaine.
Cours si vite, si bine, si loin que la mort même ne pusse t'atteindre, et vis éternellement, Charles Dickens, à travers tes romans et dans cette biographie écrite par celle qui t'a élu, un jour de ses dix-sept ans, son "père céleste", et qui te ressemble tant. |