Neel Doff / Evelyne WILWERTH (1992)
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Cote | Section | Disponibilité |
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921 DOF2322 w | Documentaires adultes | Disponible |
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Coup de coeur du Cercle de lecture du 3 juin 2018
Voici la biographie passionnante d'une femme de lettres trop souvent méconnue. Elle se nomme Cornelia Hubertina Doff, dite Neel. Elle naît en 1858 dans une famille prolétarienne d'Amsterdam. Toute sa vie va être marquée par son enfance vécue dans une très grande misère. L'instabilité du père, l'insouciance de la mère, la kyrielle d'enfants vont broyer cette famille. Les déménagements successifs d'une cave basse de plafond régulièrement inondée vers une impasse où règne une puanteur indescriptible compliquent leur vie. La faim qui tiraille, les puces, la fièvre qui s'apparente au paludisme sont subies au quotidien par ces enfants qui dorment le plus souvent à même le sol dans une seule et unique pièce et ne disposent pas de l'eau courante. Ils fréquentent de temps en temps l'école.
Neel aspire à sortir de cette condition peu enviable. À 16 ans, elle débarque à Bruxelles, ne parlant pas un mot de français. Elle se prostitue clandestinement et pose pour des artistes (dont Félicien Rops). Chez un de ces artistes, elle rencontre son premier mari : Fernand Brouez. Cette ascension sociale, elle la doit à son intelligence, à sa volonté et à son courage.
La cinquantaine venue, après une vie bien remplie, Neel entreprend la rédaction, en français, de « Jours de famine et de détresse » (1911) suivi de « Keetje » (1919) et de « Keetje trottin » (1921). La trilogie raconte l'histoire d'une famille dont le destin est assez similaire à celui des Doff. Cette oeuvre est un des rares témoignages sur les vies de grande misère et sur la condition ouvrière dans la deuxième moitié du XIXe siècle aux Pays-Bas et en Belgique. Elle va aussi écrire des contes et des nouvelles et traduire du néerlandais des textes de Felix Timmermans et de Multatuli. La lecture du livre d'Évelyne Wilwerth est une invitation à lire la trilogie bouleversante que possède la bibliothèque Charles Bertin. Des notes et une bibliographie fournie enrichissent la biographie de cette femme au destin hors du commun.
Neel aspire à sortir de cette condition peu enviable. À 16 ans, elle débarque à Bruxelles, ne parlant pas un mot de français. Elle se prostitue clandestinement et pose pour des artistes (dont Félicien Rops). Chez un de ces artistes, elle rencontre son premier mari : Fernand Brouez. Cette ascension sociale, elle la doit à son intelligence, à sa volonté et à son courage.
La cinquantaine venue, après une vie bien remplie, Neel entreprend la rédaction, en français, de « Jours de famine et de détresse » (1911) suivi de « Keetje » (1919) et de « Keetje trottin » (1921). La trilogie raconte l'histoire d'une famille dont le destin est assez similaire à celui des Doff. Cette oeuvre est un des rares témoignages sur les vies de grande misère et sur la condition ouvrière dans la deuxième moitié du XIXe siècle aux Pays-Bas et en Belgique. Elle va aussi écrire des contes et des nouvelles et traduire du néerlandais des textes de Felix Timmermans et de Multatuli. La lecture du livre d'Évelyne Wilwerth est une invitation à lire la trilogie bouleversante que possède la bibliothèque Charles Bertin. Des notes et une bibliographie fournie enrichissent la biographie de cette femme au destin hors du commun.