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Erik Orsenna décrypte un nouvel aspect de la mondialisation, cette fois à travers l'histoire du papier. Ce papier, instrument vital de l'écrivain, outil de la mémoire et "dépositaire de tous les anciens temps", outil toujours actuel sous diverses formes que la technologie met à disposition et qu'on recycle maintenant jusqu'à 60 %.
On part ainsi à la découverte de la bibliothèque murée de Dunhuang, ultime cité chinoise de la Route de la Soie, qui contient les plus vieux papiers du monde, de la Bibliothèque nationale de France et ses anecdotes comme la maniaquerie de Victor Hugo n'écrivant "Les Misérables" que sur du papier azuré ou "Les Travailleurs de la mer" sur du papier blanc.
Il est optimiste sur l'avenir du papier et ne sarrête pas à quelque funeste prévision, le déclin des journaux, la stagnation du support papier concurrence par des systèmes à écran2. On oscille entre la forêt canadienne et celle des Landes, du Japon, du Brésil, de l'Italie jusqu'en Inde, on entre dans la fabrication de cette "soupe de fibres qu'on étale puis qu'on assèche". |