Résumé : |
Préparez-vous à rencontrer :
* Claessens, le père, qui fut un grand pianiste avant de se tourner vers la direction d'orchestre et de devenir le chef émérite de l'Orchestre de la Suisse romande.
Son surnom : "Le Commandeur";
Yaël, la mère, soprano au vibrato exceptionnel, d'origine israélienne;
David, le fils aîné, violoniste absolu;
Ariane, la fille, pianiste virtuose, soliste exceptionnelle, et "diseuse" de notre récit;
Krikorian, qui enseigne l'art du violon à David.
* Tout commence par un long recueillement dans une basilique genevoise : Claessens est mort. L'assistance attend qu'Ariane entame la marche funèbre que l'on se doit de jouer, traditionnellement, pour célébrer les Grands Hommes. A la stupéfaction générale, la partition choisie est différente : ce sont les notes du concerto de Chostakovitch pour violon et orchestre, le fameux "Opus 77" du compositeur russe qui s'élèvent vers les hauteurs de la cathédrale. La raison ? Cette uvre est la toile sur laquelle s'est tissé, au fil des ans, le destin tragique de la famille Claessens.
* C'est une mise à nu sans pitié, rythmée par les cinq mouvements du concerto, qu'offre aux auditeurs et aux lecteurs sidérés une jeune femme de 27 ans. Qu'est-ce donc qu'être un enfant "prodige" ? Qu'attend donc un père de ses enfants et notamment de son fils aîné ? Pourquoi David a-t-il sabré son génie en une seule soirée, lors de la finale du plus prestigieux des concours musicaux ? Et Ariane, pourquoi s'est-elle enfermée dans le rôle de la soliste à la beauté froide, à la virtuosité diabolique ? Qu'est-il advenu de l'amour fulgurant qui avait uni leurs parents dès le premier regard, dès la première note pleine de lumière jaillie de la gorge de Yaël ?
* Les souvenirs remontent et s'écorchent aux arpèges vertigineux d'une pièce musicale qui semble la représentation d'un XXe siècle à feu et à sang. |